2X NON AU BUDGET
Les 19 et 20 octobre derniers, les radicaux ont vécu deux soirs très pénibles au Conseil de ville. Conscients que la ville est dans une situation financière précaire, pour plusieurs raisons structurelles, politiques et conjoncturelles, les radicaux se sont résolus à soutenir le projet de budget du Conseil municipal.
Le budget proposé prévoyait une augmentation d’impôts, égale pour les particuliers et les entreprises, et des améliorations du budget dès 2023, grâce notamment à des coupes dans certains domaines et à des accords convenus avec les syndicats du personnel. Le plan financier pour les années suivantes prévoyait des mesures supplémentaires, parfois douloureuses, mais nécessaires pour rétablir l’équilibre budgétaire de la ville.
La gauche extrémiste du Parlement biennois a cependant balayé ce projet signé par le Conseil municipal à majorité rose-verte pour y substituer un budget totalement déséquilibré, éliminant presque toutes les améliorations prévues par l’Exécutif et prévoyant même un poste de cadre supplémentaire dont le Conseil municipal avait pourtant expliqué qu’il était inutile.
Forts de leur rhétorique inflammatoire et de leur poids au Parlement, les jeunes parlementaires de gauche ont emporté même les socialistes les plus centristes avec eux et ont fait voter un budget en réalité fortement déficitaire.
En effet, le prétendu équilibre qu’ils déclarent obtenir n’est dû qu’à une augmentation massive des impôts, même d’une imposition plus importante des entreprises que des personnes physiques, dans leur seconde version soumise au peuple. Nous ne pouvons soutenir cette dissociation des taux d’imposition, que la ville de Bienne serait la première à appliquer dans notre canton et qui prétériterait fortement les entreprises biennoises.
Bien pire, l’augmentation d’impôts ne permettra pas d’endiguer les déficits, qui continueront à s’accumuler, dès 2024, menant à de nouvelles levées d’impôts si le peuple ne réagit pas en sanctionnant cette politique déraisonnable.